Manger la terre - Softcover

Je pense encore à notre projet, notre désir depuis les origines, je pense que depuis le premier jour la terre nous a portés, frères et sœurs très unis ensemble nous a portés, je pense qu'il me faut de même la porter en moi et je gratte la terre, je la mâche et la mange, en emplis mon corps afin de m'y enfouir je pense qu'il me faut à reculons remonter le temps et tenter l'impossible, redevenir fœtus, œuf, cellules, retourner simplement vers les limbes du rien. Flux du langage, vague sans fin d'une langue tour à tour syncopée, lancinante, musicale, envoûtante, incantatoire, réaliste et poétique où se mêlent lyrisme, humour noir et absurde : Odile Massé compose un " précis de disparition " jubilatoire et palpitant.

Vague sans fin d'une langue syncopée, lancinante, musicale, envoûtante, réaliste et poétique, Manger la terre compose un «précis de disparition» jubilatoire et palpitant.